L’Université à l’heure des Transitions Hybrides (LUTH) (2022/2023)
Projet de recherche soutenu par le ministère de l’enseignement supérieur (dans le cadre du DSG2 : Dialogue Stratégique et de Gestion – phase 2). Il a été financé à 100% (300 k€) par le ministère. La gestion du projet était assurée par le CNIS (Centre Numérique d’Innovation Sociale de l’Université Paris 8).
Quatre axes du laboratoire ont contribué à ce projet : CITU, DINUPUMoC, C3U et DevSENCEA.
Ancré dans le territoire de la Seine Saint-Denis, LUTH établit des liens entre divers acteurs économiques, sociaux, éducatifs, scientifiques et artistiques dans le but de repenser le rôle et les missions des universités à l’heure des multiples transformations humaines et techniques du vingt-et-unième siècle. En prolongement des initiatives d’excellence comme l’IDEFI CréaTIC (2012-2020), LUTH situe le numérique au centre de ses débats. Il explore les opportunités des avancées technologiques tout en interrogeant leurs limites.
Le travail collectif et transdisciplinaire réalisé dans le cadre du programme LUTH « l’Université des Transitions Hybrides » est profondément ancré dans les activités du laboratoire Paragraphe, du Centre Numérique d’Innovation Sociale et de la chaire UNESCO Innovation, Transmission, Edition Numériques (ITEN). Il articule différentes initiatives scientifiques et pédagogiques dans un processus de recherche-action sur les questions des mutations structurelles qui affectent la société en général et la société scientifique en particulier. Elles nécessitent de repenser non seulement l’accès et la production des connaissances mais aussi les modalités de transmission et d’appropriation des savoirs. Ces dynamiques s’adossent aux valeurs fondatrices de l’université Paris 8 : la pensée critique, le savoir d’émancipation, le pouvoir de la création, la volonté de conjuguer la science au bien commun, de faire de l’utilité sociale un indicateur de performance pour offrir à une communauté apprenante élargie, une université inclusive, internationale, alternative, expérimentale afin de répondre aux défis contemporains.
Les MIPs (Modules Innovants Pédagogiques) modélisés dans ce programme sont la pierre angulaire d’une réorganisation possible des parcours de formation. Par la diversité de leur format, l’hybridité de leur accès, ils constituent pour un public élargi d’apprenants, une personnalisation de leur formation, à construire en fonction des spécificités et variations de leurs projets personnels et professionnels. La disponibilité des MIPs dès la formation initiale constituerait une véritable continuité et flexibilité de parcours, par l’accès aux enseignements et l’obtention de diplômes, tout au long de la vie.
La dimension numérique, tout en n’étant pas exclusive dans le programme, a constitué un levier important d’investigation. Un hackathon sur la blockchain, l’économie sociale et solidaire, l’art urbain, a permis de sensibiliser les participants aux possibles économiques et culturels des médias émergents. Concomitamment, l’utilisation de l’intelligence artificielle sur les corpus d’enseignement supérieur traditionnel et coopératif, pour interroger la place des méthodes alternatives, constitue un premier socle de résultats a été obtenu, rendu plus lisible par la datavisualisation.