Dispositifs numériques : production, usages et modélisation communicationnelle (DiNuPUMoC)

Responsables : I. Saleh (Pr)
Participants  : G. Azemard (Pr Emerite), P. Bootz (Pr Emerite), P. Martin (Pr), E.Reyes (Pr), I. Laitano (MCF), A. Gonzales (MCF), H. Hachour (MCF), L. Leroy (MCF), N. Sauret (MCF), S. Szoniecky (MCF), A. Laborderie (Dr. PAST), 8 doctorants.

L’axe Dispositifs numériques s’intéresse aux interrelation entre les dimensions cognitives, instrumentales, communicationnelles, sémiotiques et technologiques que les dispositifs numériques instaurent dans la communication. A travers des démarches qui associent recherche théorique et recherche et création/développement, cet axe porte un triple regard sur les objets numériques : rôle joué par les technologies numériques dans l’organisation des connaissances et la transformation des formes d’expression, nouveaux usages et impact sociétal de ces objets. Il vise à élaborer des outils conceptuels et pratiques pour concevoir, produire et analyser l’information et la communication au sein des dispositifs de communication numériques.

Cet axe s’appuie sur une longue tradition de recherche –elle débute dès la création du laboratoire Paragraphe – sur les hypertextes, hypermédias et dispositifs numériques. Cette recherche nécessite de prendre en compte tout à la fois les dimensions cognitives, instrumentales, communicationnelles, sémiotiques et technologiques. Ces dimensions s’analysent dans leurs processus de déploiement mondial et leurs mutations critiques, créatives et innovantes.

Cet axe est consacré à l’usage et au développement des outils et dispositifs numériques ainsi qu’aux conceptions et visées créatives et sociétales qui leur sont sous-jacentes. Il se propose de porter un regard triple : sur la réalité industrielle des objets numériques, en préservant la place de la technologie, qui relance constamment de nouveaux usages ; sur le rôle joué par les technologies numériques dans l’organisation des connaissances et la transformation des formes d’expression ; sur la création numérique sous toutes ces formes. Il n’est plus possible d’ignorer les expériences créatives, les avancées récentes en matière d’interfaces adaptatives, d’hyper-objets, des objets connectés, du design web, de la réalité virtuelle, de la construction des connaissances chez les utilisateurs/usagers et les problématiques liées à l’évaluation des dispositifs numériques.

Le rapport entre “évolution sociétale”, “modification d’attitude routinière” et “impact des technologies”, conjoint des efforts pluridisciplinaires inclusifs, qui permettent de produire des résultats de recherche qui serviront à la production de connaissances fondamentales sur les modes d’appropriation et de transformation communicationnels d’une part et à l’adoption des technologies numériques d’autre part. Cette démarche vise des finalités aussi bien théoriques que pratiques notamment à travers la question de la réflexivité et celles qui portent sur les besoins de l’environnement socioéconomique local.

Cet axe explore ces expériences en les abordant du point de vue des usages, des théories de la conception de dispositifs, de la sémiotique du numérique et de la sociotechnologie. L’objectif de cet axe est de fournir les outils conceptuels et pratiques pour concevoir, produire et analyser l’information et la communication, dans des situations où des acteurs multiples entretiennent des relations complexes au travers de dispositifs numériques. Aux questions d’accompagnement des humains dans leurs compréhensions des mondes contemporains par les technologies numériques, s’ajoutent celles de la maîtrise des existences non-biologiques qui peuplent nos écosystèmes, notamment dans le cadre des objets connectés. Face à cette prolifération d’objets dynamiques, interactifs et autonomes, nous avons besoin de modèles et de méthodologies qui nous aident à comprendre et créer ces existences informationnelles jusque dans leurs utilisations. D’autant plus quand ces objets sont utilisés dans des pédagogies innovantes, dans les humanités numériques qui tracent la moindre activité d’apprentissage, de communication, de controverse. Comment pouvons nous évaluer le pouvoir d’agir d’un objet numérique dans un écosystème ? Comment maîtriser les informations que ces existences numériques tracent à partir de nos usages ? Comment les nouvelles écritures, images et interfaces graphiques modifient-elle notre façon de penser et de percevoir le monde qui nous entoure ?